David Chiasson, dont l'espoir de vivre a vacillé à l'âge de 25 ans, était un être intelligent, d’une grande sensibilité et d’une profonde humanité. À l’âge de 22 ans, quelques temps après son retour d’un long périple aux Indes, angoissé par le vide intérieur et par la vie qui s'assèchent en lui, il entre en thérapie pour une désintoxication. Il en sort sobre et abstinent. Il gagne une première bataille mais pas la guerre.

Tel un soldat blessé sur la route solitaire de la vie, il retourne peu à peu à son monde. Un monde fragilisé. Il peine à s’accrocher à l’espoir. Il fait une première rechute, puis une autre. En 2000, sous l’effet de sa drogue de choix, il s’enlève la vie. David aimait s’entourer de personnes qui comprenaient la souffrance et le désespoir de la dépendance. Il cohabitait parfois avec des amis encore aux prises avec des problèmes de dépendance. Autant il aimait être auprès d’eux, autant il aurait aimé les aider.

C’est sa perte tragique qui insuffle à son père l’envie de créer les maisons Cocons.